Comment salariés et employeurs peuvent-ils gérer au mieux une période de grève ?
Etre absent de son travail en raison d’une grève n’est pas un argument légalement recevable aux yeux du code du travail. En particulier lorsqu’une grève est annoncée longtemps à l’avance, c’est à chaque salarié de prendre ses dispositions pour se rendre à son travail. Le cas de force majeure ne peut être invoqué par un salarié car l’un des éléments constitutif du cas de force majeure est le caractère imprévisible de l’événement. Dès l’instant où une grève est annoncée, le cas de force majeure ne peut donc être retenu. Il peut en revanche être valablement invoqué dans le cas d’une grève surprise.
En cas de retard, l’employeur a parfaitement le droit de sanctionner un salarié en retard ou absent, en effectuant une retenue sur salaire. Dans la réalité, une certaine indulgence permet d’éviter ce genre de désagrément. Pour bien des fonctions administratives, le télétravail peut aussi constituer une solution mais en aucun cas un employeur ne peut l’imposer à son salarié. Le télétravail est toujours mis en place sur la base du volontariat.
A l’opposé, un salarié peut se voir refuser sa proposition de travailler de chez lui. C’est notamment le cas pour des activités sensibles qui nécessitent le traitement de données confidentielles.
Pour prouver sa bonne foi, le salarié est invité à réclamer aux entreprises de transport des justificatifs de retard ou d’annulation de train. Il n’est pas interdit non plus d’effectuer des photos avec son téléphone prouvant la désorganisation des transports.
Reste que pour limiter les perturbations dans l’entreprise, la meilleure solution c’est d’anticiper !
Entre la réservation de chambres d’hôtels près du lieu de travail, l’aménagement du temps de travail, en passant par l’organisation du rattrapage des heures perdues ou le dépot de RTT, de nombreuses possibilités s’offrent tant aux employeurs qu’aux salariés pour éviter les difficultés.