Le versement des pensions alimentaires bien que acté par le juge pose encore de nombreuses difficultés. On estime que 30 à 40 % des pensions ne sont pas versées ou payées sans régularité.

Cette situation plonge bien des parents isolés dans de grandes difficultés financières. Les pensions alimentaires représentent en effet près de 20 % des revenus des familles monoparentales.

Face à cette situation l’Agence de Recouvrement des Impayés de Pension Alimentaire (Aripa, organisme issu de la caisse des allocations familiales (CAF) et de la Mutualité sociale agricole), vient de franchir une nouvelle étape dans la mise en place de l’intermédiation financière des pensions alimentaires (IFPA).

Depuis le 1er Janvier,  l’IFPA qui était en place depuis mars 2020 mais ne s’appliquait pas à tous les cas de figure devient désormais un service universel. La seule condition pour bénéficier de l’intermédiation est de pouvoir présenter un acte officiel fixant une pension alimentaire pour les enfants.

Concrètement, le parent débiteur verse la pension alimentaire à la CAF, ou à la MSA et non pas à l’autre parent. C’est alors l’ARIPA qui se charge de reverser la pension alimentaire. Avec cette procédure les impayés sont nettement réduits car dès qu’un incident intervient, une alerte remonte pour connaître l’origine de l’impayé. Si un recouvrement forcé est nécessaire, c’est là encore l’ARIPA qui s’en charge en prélevant directement la pension sur le salaire du débiteur. Dans l’attente, le parent isolé reçoit une allocation de soutien familial (ASF) d’un montant de 184,41 euros par mois et par enfant à charge.